Sunday, February 19, 2006

Peinture moi

Parce que je m'aime

Il fut un temps ou les articles florissaient régulièrement sur ce blog. Il fut un temps ou ce blog était radieux et il s'est peu à peu transformé en un blog que je qualifierais de mort. Mais cette période est révolu, voilà le printemps. Je sais quand je dis cela, on a l'impression que le blog était génial, qu'il était grand, très grand et pourtant. Cela a toujours a été un blog réellement intime donc pas d'inquiétude, rien ne va changer. En outre, il y a aussi la question du temps : ce n'était qu'il y a 2 mois ce qui ne fait pas une durée extrêmement longue, je vous l'accorde. Bref.

La photo, c'est le Sénégal : complètement déraillant. Le monde est ainsi ces derniers temps, tout déraille et l'on n'y peut rien. Mais heureusement, il y a des gens comme moi, comme ce blog qui s'en foutent de tout ça. Et ça, je vous le dis, croyez moi, ça se trouve pas n'importe ou.

Musicalement parlant, quelques coups de coeurs ont floris : Spoon, Jose Gonzales, Villeneuve etc, etc... Mais j'ai plus envie de parler d'un livre, c'est tout moi ça, je commence en parlant de musique en me rabattant sur la litterature, je m'adore.
Le livre parle de la musique, comble du comble. C'est French Touch, un essai de Stephen Jourdain. Si vous aussi, vous avez adoré Daft Punk et Homework, Cassius et 1999 ou encore Air et Moon Safari alors ce livre va vous passionner.

Il est question de ce mouvement qu'on a appelé la French Touch. Pourquoi ce nom, je crois que c'est très simple : les instigateurs sont tous français et à une époque ou les frogs étaient considérés comme incapables dans la production de bonne musique, ils ont bluffés tout le monde; et en particulier le monde anglo-saxon. En fait, ce qui est troublant c'est que les acteurs du mouvement se conaissaient tous, l'auteur le rappelle au début : c'est presque une même bande de copains qui ont grandis et ont faits leur études ensemble. Il y a certains faits assez surréalistes comme une rave party (version house) se finissant en poursuite avec les flics ou encore des rencontres dans des avions pour aller à Miami : ces gens là ne sont pas comme nous, définitivement.
Jourdain nous explique, entre autres, la fameuse histoire du morceau Gym Tonic source du conflit entre Bob Sinclar, on apprend que c'est un ancien prof de gym, et Thomas Bangalter le demi Daft Punk. L'auteur nous dit aussi que cette époque a donné une image extrêmement prestigieuse à la France ce qui a donné une classe particulière à être français, et d'ailleurs Stuart Price s'est appelé Jacques Lu Cont ou encore Les Rythmes Digitales pour cela : être un artiste français faisait vendre.
J'ai ommis un fait très important : tout ce mouvement tourne autour de la musique électronique exclusivement. Et c'est bien connu, c'est cette musique électronique, notamment la house, qui fait danser et qui enflamme bon nombre de boites. Oui, le "raggaton" ça n'enflamme rien du tout, soyons d'accords.
Stephen Jourdain n'oublie pas de parler de la fin de la French Touch, de la fin des soirées Respect is burning(menées par Fred d'Agostini, entre autres), de l'électro perdant de son authenticité; cette authenticité bien française qui a perdu sa valeur. En fait ce qui ressort de ce livre est que c'est Daft Punk(les 2 photos) qui a allumé le mouvement mais ce sont aussi les Daft Punk qui l'ont éteints. Et honnêtement, quand on écoute Human After All, on cherche la french touch, on la cherche partout.

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